mardi 22 mars 2011

Croire en l'homme ?

 Ce soir en rentrant chez moi, une femme anglaise m'a abordée. Elle semblait perdue, cherchait manifestement que quelqu'un dans la rue prenne le soin de l'écouter. Elle disait avoir besoin d'aide. Elle était en France suite au décès de sa mère, traversait une période un peu chaotique. Elle était logée chez une amie artiste qu'elle ne parvenait pas à joindre car elle était sur scène en ce moment-même (le téléphone français qu'elle s'était procuré il y a peu ayant refusé de fonctionner dans l'après-midi). Elle disait être diabétique, avoir pris sa dernière injection d'insuline il y a peu et s'être accidentellement enfermée hors de l'appartement sans argent, son hôte détenant les clefs. Elle avait besoin de manger et de rester quelque part en attendant que son amie rentre en fin de soirée. Sur le chemin jusqu'au distributeur, elle m'expliqua être allergique au gluten et qu'elle ne connaissait à proximité qu'un restaurant servant des plats sans gluten près de République où elle pourrait rester. Elle insista à multiples reprises pour prendre mes coordonnées pour me rembourser. Ce que systématiquement je refusai. 

Tout au long de cette rencontre, je savais que ça pouvait tout aussi bien être un mensonge, une tactique bien rodée pour récupérer 15 euros en quelques minutes. Elle remercia le Seigneur de m'avoir mise sur son chemin. Elle cherchait de l'aide depuis un moment et personne ne l'avait écoutée. Je lui expliquai la méfiance des Français qui ne veulent pas se faire abuser et que je préférais l'aider, quelle que soit la vérité. Je choisissais la confiance en l'homme, une confiance réitérée autant que nécessaire.
Je lui ai donné plus qu'elle ne le demanda et la bénis par Jésus-Christ. 
En la quittant, j'étais en paix, même à l'idée qu'elle aille peut-être boire cet argent juste après. Je priai pour elle et la remis dans la main du Père. 
Si cette femme est droite, je veux pouvoir lui venir en aide et la bénir.
Si cette femme ment, je veux pouvoir lui venir en aide et la bénir. 
Le Seigneur lui aura peut-être parlé à travers la confiance que j'ai choisi de lui accorder. L'arme puissante qu'est la prière l'aura peut-être déplacée. Cela ne m'appartient pas. 
Quoi qu'il en soit, cette femme a besoin d'être bénie, et Dieu sait parfaitement comment. 
Et moi j'ai été bénie, en cela que je n'ai pas pu laisser la méfiance, la suspicion ou la peur décider de mes actes, et en restant libre vis-à-vis de mon argent que je considère appartenir à Dieu.


"Vous avez entendu qu'il a été dit : Oeil pour œil, et dent pour dent.
Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre. Si quelqu'un veut te traîner en justice, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi." 
(Mt 5, 38-42 - Colombe)

Dieu, Lui,  nous redonne sa confiance à chaque fois que nous lui manquons. Il revient vers nous pour nous bénir sans cesse, malgré nos écarts, nos mensonges, nos rébellions, nos rejets même. 
Parce que l'Esprit vit en moi, je veux aimer mon prochain comme Lui l'aime. 
Parce que Jésus règne sur moi, je veux bénir les brebis les plus égarées et même les loups.
Parce que Dieu pourvoit à tous mes besoins gratuitement, je veux donner gratuitement. 
Parce que Jésus est mort pour moi, malgré tous mes péchés, je veux mourir à moi-même pour le suivre en servant les hommes comme Lui le veut. 

Je rends grâce à Dieu de me rendre libre. De mes peurs, de mon argent, des logiques d'isolement, de méfiance, de division ; pour la compassion qu'il met dans mon cœur, pour la confiance et la douceur, la disponibilité qu'il crée en moi, à Lui, et aux hommes. Je Lui rends grâce de me rendre capable d'aimer mon prochain d'une façon juste, libre de tout mélange : sans sentimentalisme vain ni fausse humilité ni orgueil. Toute la gloire Lui revient. En effet, cet équilibre est un miracle en soi, car inatteignable par nos propres efforts.




« Attention ! Ne méprisez aucun de ces petits ! Oui, je vous le dis, leurs anges dans les cieux sont toujours avec mon Père qui est dans les cieux. Qu'est-ce que vous pensez de cette histoire ? Un homme a 100 moutons, et l'un des moutons se perd. L'homme laisse les 99 moutons dans la montagne et il part chercher celui qui s'est perdu. Je vous le dis, c'est la vérité : s'il le trouve, il est tout joyeux pour ce mouton, beaucoup plus que pour les 99 qui ne se sont pas perdus. De la même façon, votre Père qui est dans les cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits se perde. »
(Mt 18, 10-14 - PDV)


Jésus lui répond : « Voici le commandement le plus important : “Écoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ton intelligence et de toute ta force.” Et voici le deuxième commandement : “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.” Il n'y a pas de commandement plus important que ces deux-là. »
(Mc 12, 29-31)

« Vous avez appris qu'on a dit : “Tu dois aimer ton prochain et détester ton ennemi.”
Mais moi, je vous dis : aimez vos ennemis. Priez pour ceux qui vous font souffrir. Alors vous serez vraiment les enfants de votre Père qui est dans les cieux. En effet, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons. Il fait tomber la pluie sur ceux qui se conduisent bien et sur ceux qui se conduisent mal. Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, quelle récompense est-ce que Dieu va vous donner ? Même les employés des impôts font la même chose que vous ! Et si vous saluez seulement vos frères et vos sœurs, qu'est-ce que vous faites d'extraordinaire ? Même les gens qui ne connaissent pas Dieu font la même chose que vous ! Soyez donc parfaits, comme votre Père dans les cieux est parfait ! »  
(Mt 5, 43-48 - PDV)

1 commentaire:

  1. ton histoire me rappelle qu'un soir où je rentrais tard ( à Marseille où je vivais ) j'ai rencontré une dame complètement perdue , légèrement vêtue , elle était en pleine galère , abusée par des gens , elle n'avait qu'un désir , reprendre le train pour rentrer chez elle ... elle a été jusqu'à appuyer sa tête sur mon épaule pour pleurer . elle m'a demandé 200 francs pour acheter son billet de train . je les lui ai donnés . j'ignorais si elle disait vrai ou non , mais je l'ai fait . plusieurs mois plus tard , quand j'ai rangé mon apart pour déménager , j'emballais mes bibelots , et dans un coffret , j'ai trouvé un billet de 200 francs plié en 4, dont je n'avais aucun souvenir . J'ai pris ça pour un clin d'oeil du Seigneur . je n'ai jamais de ma vie senti manquer l'argent que j'ai donné à l'église, ou en dépannage à des gens, au contraire , le Seigneur m'a toujours agréablement surprise côté finances , et c'est merveilleux .

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